J’ai toujours été fasciné par le corps humain. Au primaire, mes idoles étaient Arnold Schwarzenegger, Sylvester Stallone et Jean-Claude Van Damme et j’ai vite non seulement remarqué que j’avais un physique différent des autres enfants de mon âge mais que les gens autour n’y étaient pas non plus indifférents (je me rappelle encore de ma gardienne qui me demandait de flexer mes biceps parce qu’elle les trouvait beaux haha). Je me suis donc intéressé très jeune au culte du corps humain et par le fait-même à la culture physique…Cela fait maintenant 30 ans que je pratique cette discipline et je ne cesse de m’étonner de voir que malgré le fait qu’elle soit méconnue, elle suscite l’intérêt des gens partout où je vais. Je me suis donc dit que ce serait bien d’écrire un court article sur le sujet et d’instruire les gens sur ce qu’est le culturisme.
A la base, le culturisme (ou bodybuilding) est une discipline sportive qui unit le développement esthétique du corps humain et l’art de sa présentation sur scène. Le classement est établi en comparant les compétiteurs entre eux au cours de différentes rondes d’évaluations alors que ces derniers exécutent individuellement ou en groupe des poses obligatoires et au choix. Parmi les critères d’évaluation des athlètes on retrouve bien sûr le développement musculaire mais aussi la définition (ex : striations, vascularisation), la symétrie (ex : équilibre gauche/droit), la proportion (ex : haut vs bas, antérieur vs postérieur et groupes musculaire entre eux) et la présence sur scène (ex : attitude et posing). Normalement, les juges sont à la recherche du physique le plus complet ou présentant le moins de faiblesses. Comme bien d’autres sports, les compétitions vont de niveau régional, provincial, national, international jusqu’au niveau professionnel (rémunéré) et sont divisées par catégories de poids (comme dans les sports de combat). La culture physique ne se résume donc pas à la simple recherche de l’hypertrophie musculaire (prise de masse) mais plutôt du corps le « mieux taillé ou sculpté »… en d’autres termes, celui qui impressionne et suscite l’admiration .
J’espère que vous comprenez que je ne parle pas ici des petites têtes enflées qui se donnent en spectacle au gym ou sur la plage et qui ternissent la réputation du bodybuilding. La majorité des gens qui osent dire « s’entraîner » ne le font pas sérieusement et n’auront jamais le courage de (ni ce qu’il faut pour) monter sur une scène. Je veux parler ici des vrais adeptes de la disciplines qui dédient leur mode de vie à leur sport et qui, comme tout athlète, ont fait le choix de mettre les efforts pour créer et peaufiner leur œuvre et qui voudront se mesurer à d’autres afin de voir qui a le mieux fait ses devoirs. Les culturistes, les vrais, se font d’ailleurs très discrets et sont très à leur affaire dans la salle de musculation car pour eux, le spectacle se déroule sous les projecteurs de la scène et non sur la place publique.
Malheureusement cette discipline fait souvent l’objet de critiques et de préjugés, particulièrement en ce qui concerne l’abus de substances illicites ou de drogues (et pour compte). Quoi que ce stéréotype soit tout à fait compréhensible, il faut savoir que, particulièrement aujourd’hui, la drogue est un problème dans presque tous les sports. Ceci dit, il ne faut pas non plus mettre tous les œufs dans le même panier car il y a des athlètes qui, comme moi, prônent les valeurs originelles de ce sport qui est à la base la recherche d’un idéal et qui font le choix de prendre aussi soin de leur santé. C’est également une discipline rigoureuse qui permet à l’individu de développer bien plus que sa simple condition physique, comme l’a souvent dit Arnold Schwarzenegger chaque fois qu’on lui demandait d’où venait sa témérité. Il a d’ailleurs incarné le personnage type représentant cette image symbolique de l’homme en quête constante de dépassement et de victoire dans le film Stay Hungry de Bob Rafelson.
La beauté du corps humain ne laisse personne indifférent et la fascination de l’homme pour sa musculature ne date pas d’hier; les statues grecques et les tableaux de la renaissance le prouvent bien. La recherche d’un idéal esthétique et le désir sculpter sa silhouette est même quelque chose que beaucoup de gens recherchent ou du moins envient. Que ce soit pour perdre du ventre et des fesses ou prendre un peu de masse musculaire, la majorité des gens qui s’entraînent ou qui décident de suivre un régime le font quelque part non seulement parce que c’est gratifiant d’atteindre un but tangible mais aussi parce qu’on est bien mieux dans a peau lorsqu’on est satisfait du costume que l’on porte. Il faut l’admettre et il n’y a rien de mal à cela, cela dit pour autant que la santé fasse aussi partie de l’équation en ce qui me concerne.
La culture physique ne se limite donc pas qu’aux athlètes qui montent sur une scène. Elle concerne tous ceux qui sont désireux de modeler leur corps et c’est ce que j’ai le plaisir de faire avec tous ceux que j’accompagne dans ce long processus, que j’ai appelé bodysculpting.
Quoi que la culture physique compétitive soit une discipline hors du commun qui n’est pas faite pour tout le monde, la zone grise entre les deux peut être très large. Ce qui sépare le culturiste des autres personnes qui s’entraînent est l’importance et la rigueur que prendront certains aspects tout comme l’ampleur des objectifs et de ce qu’il faudra faire pour les atteindre.
Peu importe votre âge, votre condition et vos ambitions, si vous vous entraînez dans le but d’améliorer votre condition physique dites-vous que nous poursuivons à quelques différences près le même but qui devrait être de développer esprit sain dans un corps sain. Ce n’est pas sans raison que cette citation fait partie intégrante de mon logo et que j’y ai ajouté l’importance mutuelle du savoir et de l’être. Toutes ces années, c’est avec fierté et succès que j’en ai fait la promotion tout en aidant ceux qui partageaient les mêmes valeurs et j’espère pouvoir le faire encore longtemps…
Denis
